Élèves en otages

Le conflit qui perdure entre les syndicats des enseignants et le gouvernement entraîne irrémédiablement son lot d’écueils, notamment auprès des élèves. Comme bien d’autres, nonobstant le fait que je suis en faveur des motifs déclencheurs de la grève, je dois admettre que je suis extrêmement préoccupé par chacun des jours de classe perdu par les élèves.

L’un des points majeurs qui achoppe encore réside dans la constitution des groupes dont l’amalgame d’élèves réguliers et à besoins particuliers conduit inévitablement à des situations chaotiques pour les enseignants qui se retrouvent devant une tâche inhumaine. De surcroît, la pénurie de main d’oeuvre du personnel spécialisé, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, les orthopédagogues, etc, contribue à accentuer la complexité de la situation.

En termes clairs, c’est toute une génération d’élèves qui est carrément prise en otage par des négociations qui piétinent. Et, sans vouloir jeter l’entièreté du discrédit au gouvernement, force est de constater que François Legault est loin de prendre l’attitude d’un premier ministre pour qui l’éducation est sa première priorité. À titre d’exemples, ses sorties disconvenues, notamment celle où il a incité les enseignants à retourner au travail pour le bien des élèves. Quelle bourde!

Notre premier ministre ne semble pas savoir qu’une négociation se joue atour d’une table à l’abri de tous les regards. Alors, M. Legault, si les élèves incarnent votre priorité, laissez la présidente du Conseil du trésor mener la négociation avec les représentants syndicaux pour la plus grand bien d’un sain exercice démocratique de négociation.

vigile.quebec tribune libre 13 décembre 2023
 

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