Au sujet des élèves à besoins particuliers
Sans l’ombre d’un doute, la pénurie de main d’oeuvre que traverse actuellement le monde de l’éducation au Québec serait étroitement liée à la lourdeur de la tâche des enseignants et, dans cette foulée, à la pénurie de main d’oeuvre au sein du personnel spécialisé, tels les psychologues, les orthopédagogues, les travailleurs sociaux, etc, lesquels devraient contribuer à supporter l’enseignant dans sa tâche. Conséquemment, le système frappe un mur.
Dans un tel contexte, certains experts avancent l’idée qu’il faudrait isoler les élèves à besoins particuliers, arguant que l’intention qui était avancée en les incluant dans des groupes réguliers était qu’ils puissent être motivés par les élèves plus doués, ce qui manifestement, n’a pas atteint l’objectif visé.
Et pourtant, il faudra bien un jour trouver une solution à ce dilemme. Et si on jetait un coup d’oeil en amont, à savoir avant que l’enfant ne prenne place sur les bancs d’école. Sans prétendre être un spécialiste de l’hyper-activité chez l’enfant, je suis porté à croire que ce problème peut être détecté très jeune et traité au moment où l’enfant commence à le manifester. Par ailleurs notre société moderne, particulièrement depuis l’arrivée des médias sociaux, converge inévitablement vers un manque de concentration chez l’enfant, un problème qui risque de se perpétuer à l’école, d’où la nécessité, pour les parents, de veiller à une utilisation encadrée de ces médias.
Enfin, je suis plutôt d’avis que l’insertion des élèves à besoins particuliers dans les groupes réguliers soit maintenue. La marginalisation de ces élèves ne peut que contribuer à accroître leur isolement. Reste à faire en sorte que le personnel spécialisé puisse arriver en renfort dans les meilleurs délais. Et, pour ce faire, je suggère la mise sur pied de stages de formation intensive alliés à des présences en classe sous la supervision des enseignants.
vigile.quebec tribune libre 14 septembre 2023