Démission de David Johnston, et après?
Sans grande surprise, le rapporteur spécial dans l’affaire de l’ingérence étrangère dans les élections fédérales David Johnston, a remis sa démission. Repoussé dans ses derniers retranchements par l’opposition, l’ex-gouverneur général n’avait guère le choix, il était devenu la cible des partis d’opposition à tel point qu’on n’entendait plus parler d’ingérence étrangère.
Et maintenant, que va-t-il se passer? Where do we go from here? La réponse est entre les mains de Justin Trudeau. À mon sens, il a trois choix, ou il désigne un autre rapporteur spécial qui a comme mandat de continuer là où M. Johnston a laissé, ou il recommence au début avec un nouveau rapporteur spécial qui devra déterminer s’il doit y avoir ou non une commission d’enquête, ou il déclenche une commission d’enquête.
La première hypothèse est voué à une motion de refus de la part des partis d’opposition, la deuxième dépendra de la recommandation du nouveau rapporteur spécial à savoir une commission d’enquête ou non; si oui, le problème est réglé, si non, on recommence. La troisième obtient automatiquement la faveur des députés de la chambre des Communes.
Que va faire le premier ministre Trudeau? Personne ne le sait, pas même lui probablement en ce moment. Nul doute qu’il consultera ses conseillers. Par ailleurs, souvenons-nous que M. Trudeau s’était engagé au moment de la nomination de David Johnston comme rapporteur spécial qu’il endosserait sa recommandation, y compris une commission d’enquête. Politiquement, je suis d’avis qu’il devrait se rallier aux députés des Communes et déclencher une commission d’enquête pour le plus grand bien de la démocratie. Une saga à suivre…
vigile.quebec tribune libre 9 juin 2023