Comme si c’était hier…

Le temps passe, les souvenirs s’entassent dans ma mémoire qui n’en finit plus de sélectionner ceux qu’elle souhaite conserver si bien que je perds le contrôle de mes souvenirs. « Tiens, celui-la, je m’en souviens comme si c’était hier »., « Un autre, je ne m’en souviens plus ». Il me semble même quelquefois que j’ai conservé dans un tiroir secret les vieux souvenirs alors que les plus récents ont fondu comme neige au soleil.

Plus je vieillis, plus j’aime prendre plaisir à voyager dans mes souvenirs d’enfance du temps où tout ce qui m’entourait emplissait mon existence, telle cette promenade en brouette avec mon grand-père qui me servait de pilote ou ce matin-là où mon père avait décidé de m’emmener à la pêche seul avec lui, ou encore ces Noëls où toute la famille attendait l’arrivée du Père Noël pour la remise des cadeaux. Dans ces moments-là, j’étais comblé de bonheur. C’est probablement en raison de ce bonheur qui m’envahissait ces jours-là qu’ils ont su résister à l’érosion du temps. Mon enfance regorge de souvenirs impérissables.

Avec le temps, ma capacité d’émerveillement s’est estompée, mon coeur d’enfant s’est terré pour faire place à mon coeur d’adulte, dans un monde où la spontanéité de l’enfant, sa belle naïveté a laissé la place à un monde où la performance représentait l’idéal de vie au détriment d’une vie idéale.

Mes souvenirs d’enfance incarnent des trésors que je conserve précieusement dans ma mémoire. Ils peuvent se comparer à un album de photos que je ne me lasse jamais de regarder avec un brin de nostalgie. Pendant un cours instant, ces souvenirs me ramènent à la féerie du passé, comme si c’était hier..

vigile.quebec tribune libre 16 octobre 2022.

 

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