François Legault, le premier ministre téflon
La plupart des analystes politiques s’entendent pour affirmer que François Legault a mené une campagne plutôt décevante. À cet effet, tout au cours de la campagne, il a donné l’impression qu’il n’avait pas le coeur à répondre aux questions des journalistes lors des points de presse qu’il a accordés. En bref, il semblait trouver le temps long et avoir hâte que la campagne se termine.
Et, comme si ce n’était pas assez, François Legault a multiplié les gaffes, notamment eu égard à l’immigration, d’une part en associant maladroitement l’immigration à la « violence », et d’autre part, en qualifiant d’« incendiaire » l’hypothèse selon laquelle le seuil d’immigration pourrait être élevé au-dessus de 50 000 annuellement. Et, de surcroît, son ministre de l’immigration, Jean Boulet, est venu ajouter de l’huile sur le feu en déclarant que les immigrants ne s’intégraient pas à la culture québécoise.
Eh bien, qu’à cela ne tienne, sondages après sondages, les Québécois continuaient de favoriser largement le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) comme celui, parmi les quatre autres chefs, qu’ils percevaient comme le meilleur premier ministre.
Mais comment peut s’explique ce phénomène à l’effet que rien ne semble ternir la popularité de François Legault quoi qu’il advienne? À mon avis, la raison principale réside dans le fait que François Legault est un politicien franc, qui fait preuve de simplicité et qui n’hésite pas à se rétracter s’il a commis une bévue. Somme toute, un politicien qui demeure à l’écoute des Québécois. En résumé, un premier ministre téflon sur qui les erreurs de parcours semblent n’avoir aucune emprise.
quebechebdo tribune libre 5 octobre 2022
vigile.quebec tribune libre 5 octobre 2022