Paul Mukendi, le pasteur en cabale
Le 27 février 2020, le pasteur Paul Mukendi est condamné à une peine d’emprisonnement de huit ans pour agression sexuelle sur une ex-fidèle qui était mineure aux moments des faits. Le 3 mars 2020, la Cour d’appel remet en liberté Paul Mukendi d’ici à ce que l’appel soit entendu. Le 16 août 2021, la Cour d’appel maintient le verdict de culpabilité de Paul Mukendi. Il a jusqu’à 15 h le 20 août pour se rendre aux autorités carcérales et commencer sa peine. Le 18 août 2021, Paul Mukendi s’enfuit. Il sera retrouvé plus tard en République démocratique du Congo, d’où il ne peut être extradé. Mukendi est en cabale depuis ce temps. Le 10 décembre 2021, Paul Mukendi est condamné, en son absence, à deux ans supplémentaires de prison pour une autre agression sexuelle.
Le 18 août 2022, soit exactement un an après sa fuite, le fugitif continue de clamer son innocence et de narguer les autorités policières québécoises sur les réseaux sociaux, convaincu qu’il est inatteignable à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Dans toute cette saga, la Cour d’appel a commis une erreur fatale le 3 mars 2020 en remettant Mukendi en liberté jusqu’à ce que l’appel soit entendu. Comment un juge de la Cour d’appel du Québec a-t-il pu en arriver à une telle décision eu égard à un flagorneur expérimenté de la trempe du pasteur Paul Mukendi? Comment a-t-il pu croire que Mukendi respecterait les conditions de sa libération provisoire?
Aujourd’hui, la justice paie le prix de son erreur. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) est bâillonné. Paul Mukendi est libre comme l’air, une situation absurde liée un système judiciaire souvent qualifié de « douteux », le Canada n’ayant pas d’entente d’extradition avec la République démocratique du Congo. En termes clairs, c’est le cul de sac!
vigile.quebec tribune libre 21 août 2022
quebechebdo tribune libre 22 août 2022