Parizeau n’a jamais renoncé à son rêve
Exactement sept ans après sa mort, le 1er juin 2015, une imposante statue de bronze du premier ministre péquiste Jacques Parizeau a été dévoilée derrière l'Assemblée nationale, face à la rue Jacques-Parizeau. Plusieurs personnalités politiques ont salué la mémoire de ce leader indépendantiste, dont la veuve de M. Parizeau, l'ex-députée Lisette Lapointe qui s’est exprimée en ces termes: «N'ayez pas peur de vos rêves, disait-il. Le sien était immense, le plus grand des rêves, faire du Québec un pays, et il a bien failli le réaliser. Jusqu'à la fin de sa vie, il n'a jamais renoncé à son rêve.»
En ces temps difficiles pour le Parti québécois, et particulièrement depuis la défaite crève-coeur du référendum de1995, soit 50,6 % pour le Non contre 49,4 % pour le Oui, des voix se lèvent pour annoncer la fin du PQ. Or, c’est Saint-Exupéry qui disait: « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer. » Mais où est-il ce leader qui fera naître dans le coeur des Québécois le désir de l’indépendance? Jusqu’à quand les Québécois vont-ils accepter d’être bâillonnés sans vergogne par le gouvernement fédéral dans leur émancipation?
Une campagne électorale se mettra en branle bientôt. Le chef du PQ, Paul Saint-Pierre Plamondon, peut-il réussir la tâche titanesque de remettre l’indépendance du Québec sur les rails? Quoi qu’il en soit, à mon avis, il est trop tard pour tergiverser sur le leadership du chef actuel. Les souverainistes doivent se ranger derrière leur chef et lui manifester toute la confiance dont il a besoin pour relancer le projet souverainiste. Il sera toujours temps de procéder à l’autopsie de la campagne au lendemain du 3 octobre… L’heure est maintenant à un véritable combat des idées qui doivent converger vers le « désir » de l’indépendance!
vigile.quebec tribune libre 21 juin 2022
Le Devoir 22 juin 2022