Départs massifs au PLQ

Dans la foulée de Philippe Couillard, Sébastien Proulx, Gaétan Barrette, Christine St-Pierre, Lise Thériault, Francine Charbonneau et Monique Sauvé, les députés libéraux Hélène David, Nicole Ménard et Jean Rousselle ne solliciteront pas de nouveaux mandats aux prochaines élections provinciales.

Est-ce l’effet du hasard, est-ce le virage progessiste que veut implanter la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade, qui contribuent à un tel exil du PLQ? La question se pose. En réalité, Dominique Anglade assume-t-elle le leadership auquel le parti, notamment la vieille garde,devrait s’attendre?

Depuis le début de son premier congrès à titre de cheffe du PLQ, Dominique Anglade a dû défendre le virage à gauche de sa formation et affronter les critiques de ses propres militants. «Ça fait partie de la réalité d’un parti qui se transforme. Le moment où tu décides d’opérer un virage, il va y avoir des réactions de personnes qui ont milité au parti et qui peuvent ne pas être d’accord», tout en ajoutant que «le statu quo était impensable à la suite du sévère résultat électoral de 2018».

Le PLQ traîne derrière lui un lourd passé, que ce soit son implication sur le plan de la corruption dans l’industrie de la construction sous le gouvernement de Jean Charest ou le régime d’austérité imposé aux Québécois par Philippe Couillard. Conséquemment, le virage draconien proposé par Dominique Anglade est, en soi, une initiative qui s’impose si le PLQ désire faire revivre les belles années des grands projets réalisés sous le règne de Jean Lesage, comme le souhaite Mme Anglade avec le projet ÉCO axé sur un gigantesque plan de nationalisation de l’hydrogène vert… Un défi gigantesque à relever dans une période difficile qui voit partir des députés d’expérience à l’aube d’une campagne électorale!

Le Soleil (version internet) 4 avril 2022

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