Mettre la charrue devant les boeufs
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le nom de l'ex-premier ministre libéral du Québec, Jean Charest, ne passe pas inaperçu eu égard à sa possible candidature à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC). Jean Charest n'a pas encore annoncé officiellement ses intentions d’être sur les rangs pour succéder à Erin O'Toole, mais plusieurs sources affirment qu'il se prépare activement à sauter dans la mêlée.
À cet effet, une lettre signée récemment par les députés conservateurs du Québec, dont Alain Rayes et Dominique Vien, demandait à Jean Charest de se porter candidat à la chefferie du PCC. Par ailleurs, quoique l'actuel député conservateur de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, n'ait pas signé ladite lettre, ce dernier n'a pas caché ses intentions d'appuyer M. Charest s’il se présente.
De surcroît, le député conservateur de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell «souhaite ardemment que Jean Charest soit candidat à la course à la direction du PCC et entend l'appuyer» tout en ajoutant que l'ancien premier ministre du Québec est la meilleure personne pour battre Justin Trudeau aux prochaines élections.
Or, nonobstant le fait que M. Charest bénéficie toujours de la présomption d’innocence dans l’affaire Mâchurer, je suis d’avis que son dossier, encore actif à l’UPAQ, risque de refaire surface durant la campagne au leadership du PCC de la part de certains députés de droite radicaux du parti.
Conséquemment, il m’apparaît sage ou du moins prudent de ne pas «mettre la charrue devant les boeufs» avant de consacrer prématurément Jean Charest comme le sauveur du Parti conservateur du Canada…
vigile.queec tribune libre 28 février 2022