Scission entre vaccinés et non-vaccinés
La campagne de vaccination a créé une onde de choc entre les vaccinés et les non-vaccinés, notamment au sein des familles. Des tensions, voire des rejets sont apparus, si bien que, souvent, la communication s’est effritée jusqu’à ce qu’elle devienne complètement brisée. Malheureusement…
Je vis présentement une telle situation avec ma fille, et je ne vous cache pas que les tensions apparaissent lorsque nous abordons le sujet de la COVID-19. Aussi avons-nous pris la résolution d’éviter le plus possible ledit sujet. D’autre part, jamais il ne m’est arrivé de juger la décision de ma fille. C’est son choix et je le respecte sans nécessairement être en accord avec elle. La pire attitude à adopter est d’atterrir sur le plancher de la confrontation en lui faisant sentir qu’elle est dans le clan des « méchants » et moi dans celui des « bons ». Ni l’un ni l’autre n’a totalement tort ou entièrement raison. De toute façon, quelle que soit la situation conflictuelle dans laquelle nous nous trouvons, aucun ne peut affirmer avec certitude qu’il détient la possession tranquille de la vérité.
À cet effet, la professeure titulaire au Département d’histoire de l’Université de Montréal, Laurence Monnais, estime qu’il est essentiel d’éviter les discours stéréotypés en associant systématiquement la non-vaccination à « un refus explicite, égoïste et ignorant, ce qui a pour conséquence que les gens vaccinés sont les détenteurs absolus de la morale, de la vertu, enfin les bons citoyens ».
À mon sens, il m’apparaît essentiel de susciter le dialogue et de s’assurer que les personnes en conflit, qu’ils soient dans un clan ou l’autre, évitent toute forme de confrontation en respectant le choix de l’autre, tenant pour acquis que, dans toute famille, il y aura toujours des sujets plus fragiles qu’il faut aborder avec tact et respect.
vigile.quebec tribune libre 26 décembre 2021