L’imputabilité, un passage obligé

Les dernières révélations entendues à l’enquête de la coroner Géhane Kamel eu égard à des courriels faisant mention d’appels à l’aide demeurés sans réponse dans les CHSLD lors de la première vague de la pandémie en mars 2020 nous ramènent inévitablement à la question de l’imputabilité.

Or, compte tenu des informations qui ont été dévoilées à ce jour à l’enquête de la coroner, il m’apparaît difficile de ne pas mentionner, dans la foulée de l’imputabilité, la cellule de crise du gouvernement en mars 2020, soit François Legault, Horacio Arruda et la ministre de la Santé de l’époque, Danielle McCann, sans oublier la ministre des Aînés, Marguerite Blais.

On pourra toujours invoquer l’existence d’un maillon faible dans la chaîne de données des informations, il n’en demeure pas moins que les gestionnaires situés en haut de la pyramide sont de facto imputables des décisions qui sont prises par des subalternes ayant un lien d’emploi avec eux.

Malgré la connotation « négative » véhiculée par la notion d’imputabilité qu’il faut distinguer, en passant, de la culpabilité qui suppose la commission d’une faute intentionnelle, il n’en demeure pas moins qu’un jour ou l’autre, les différentes enquêtes en cours devront mettre le doigt sur les personnes imputables eu égard à l’hécatombe dans les CHSLD, et ce, dans le but d’éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent dans l’avenir.

vigile.quebec tribune libre 10 décembre 2021
Le Soleil (version internet) 12 décembre 2021

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