CPE: légitime redressement salarial du personnel de soutien
Pendant que le gouvernement Legault via son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, dilapide à tout vent des millions $ à des entreprises qui ne répondent pas aux critères inhérents aux programmes dont elles bénéficient, ce même gouvernement s’entête à refuser aux syndicats représentant le éducatrices et le personnel de soutien des CPE les 6 millions $ d’écart qui séparent les offres patronales des demandes syndicales.
Pour la petite histoire, il m’apparaît opportun de se rappeler que les CPE, contrairement à plusieurs pays européens où les jardins d’enfants sont dans le cursus scolaire, ici au Québec, ont été créés en parallèle des institutions scolaires, ce qui a permis au gouvernement d’imposer des conditions salariales bien inférieures à ce qu’on retrouvait dans les institutions publiques, tout en lui permettant de garder le contrôle du réseau. Trente années plus tard, il est tout à fait légitime que les salariées en CPE demandent un redressement salarial complété.
Du côté du Conseil du trésor, sa présidente, Sonia Lebel, joue les vierges offensées lorsqu’elle prétend répondre aux demandes des déléguées syndicales eu égard au personnel de soutien pendant que les syndicats, aux dires de Mme Lebel, haussent leurs exigences salariales. Une stratégie qui pave la voie à une éventuelle loi spéciale?
Monsieur Legault, les CPE sont souvent cités en exemple dans plusieurs provinces et pays comme un modèle de succès relativement à la formation des enfants. Actuellement, des milliers de parents s’évertuent à pallier la fermeture prolongée des CPE. Les conditions salariales du personnel de soutien doivent être ajustées à celles des institutions publiques similaires. À vous d’agir en ce sens!
vigile.quebec tribune libre 8 décembre 2021