CH: le recrutement, le maillon faible
Après un début de saison catastrophique pour le Canadien de Montréal, soit 6 victoires en 23 sorties, il était écrit dans le ciel qu’un vent de changement soufflait dans les coulisses du propriétaire et président du CH, Geoff Molson. Sans grande surprise, le directeur général du Tricolore, Marc Bergevin, a été congédié de même que le responsable du recrutement Trevor Timmins et le vice-président principal affaires et communications, Paul Wilson.
Sans vouloir m’attribuer indument l’expertise nécessaire pour me prononcer sur les changements apportés par Geoff Molson, j’ai quand même pu observer durant les nombreuses années où j’ai suivi les matchs du CH au petit écran, et les commentaires des analystes entre les périodes, que l’opération recrutement d’une équipe de hockey professionnelle constitue ou son fer de lance ou son tendon d’Achille, dépendamment du flair des recruteurs pour dénicher de futurs talents pour évoluer dans la LNH.
Or, malgré les quelques bons choix du responsable du recrutement pour le CH, Trevor Timmins, notamment Alex Galchenuyk et Jesperi Kotkaniemi, lesquels, en passant, ne font plus partie du CH, le « faible » penchant de Timmins envers les espoirs québécois [et c’est un euphémisme] m’apparaît être en partie le maillon faible de la chaine décisionnelle du Tricolore.
La ligue de hockey junior majeure du Québec (LHJMQ) regorge de talents malheureusement recrutés par plusieurs équipes de la LNH autres que le Canadien. À partir du moment où le poste de responsable du recrutement chez le CH est vacant, je verrais d’un bon œil que les nouveaux dirigeants lorgnent du côté des recruteurs québécois qui ont en main l’expertise nécessaire pour dénicher les espoirs du Québec.
En bref, les nouveaux dirigeants devront placer dans leurs priorités le colmatage de la brèche profonde qui s’est formée dans l’organisation du CH depuis plusieurs années eu égard au recrutement, notamment en portant une attention toute particulière du côté des jeunes joueurs talentueux du Québec.
vigile.quebec tribune libre 1er décembre 2021