Le passage
Nuits de noirceur
Jours de chaumière
Nuits de frayeur
En un lieu retiré du monde
S’égrènent une à une les secondes
Les yeux rivés sur le plafond
Ils apprennent leur dernière leçon
Un lieu où la résignation
S’est substituée à l’espoir
Un lieu où la condamnation
S’est prononcée tel un butoir
Un jardin où fanent les fleurs
Tels de fragiles fétus de paille
Une antre où s’enfoncent les cœurs
Au creux de l’ultime bercail
En un lieu retiré du monde
S’égrènent les secondes
Les yeux rivés sur le plafond
Ils apprennent leur dernière leçon
Jours de lumière
Nuits de noirceur
Jours de chaumière
Nuits de frayeur