Grisaille
Comme la sentinelle sur sa muraille
En croassant de son cri strident
Défonçant sournoisement les tympans
Imperturbable le tenace rapace
Hurlant dans son tempo en chamaille
Craille et graille perché sur son portail
Régnant en maître absolu de la place
Pendant ce temps le vent lancinant
Hurle de son souffle haletant
Ployant les arbres sur son passage
Et semant saccages et pillages
Puis la pluie surabonde et inonde
Soulevant d’immondices immondes
Ruisselant dans les rues et ruelles
Entraînant des séquelles par kyrielles
Solitaire dans ce morne décor
Le chat de gouttière lentement erre
Présentant l’image d’un pauvre hère
Recourbé dans son air et son corps
Impuissant devant cette scène obscène
Prisonnier d’une haine malsaine
J’ouvre les écluses de mon crâne
Exorcisant l’infâme vague à l’âme