Au bout de l’île
Devant le fleuve Saint-Laurent
Tournoyant en reflets d’argent
J’entends le chant des goélands
Sur l’autre rive curieux mariage
De vert côtoyant l’usinage
Le temps sur son infâme passage
Ayant brisé le pâturage
Au loin un paquebot fend l’eau
Du fleuve qui porte sur son dos
La marée noire du cargo
Enfouie dans son lourd tombeau d’eau
Mon regard se porte à nouveau
Sur l’élégant mouvement de l’eau
Je le reçois comme un cadeau
Du matelot venu d’en haut
Par un après-midi d’automne
En revenant par le pont de l’île
Je me suis rappelé Leclerc de l’île
Comme l’homme que toujours on fredonne
De chaque côté du Saint-Laurent
Mon regard se porte à nouveau
Sur l’élégant mouvement de l’eau
En arrière-plan l’île d’Orléans